Technique ancestrale, la végétalisation des toitures connaît un renouveau spectaculaire, à la ville comme à la campagne, au Nord comme au Sud.
Le toit végétal offre bien des atouts : il renforce l’étanchéité de la toiture, c’est un excellent isolant phonique et thermique qui absorbe la chaleur l’été, protège le toit des UV et réduit les pertes de chaleur l’hiver. Installé dans les règles de l’art, il peut « vivre » une trentaine d’années, sans beau¬coup de soins.
La toiture végétalisée améliore la qualité de l’air car elle absorbe les poussières, certains polluants et les rejets de gaz carbonique, d’où sa généralisation dans les zones urbaines.
Elle limite aussi les risques d’inondation en cas de fortes pluies en retenant une partie de l’eau. Elle filtre les eaux de pluies : intéressant pour les récupérer et les utiliser en usage domestique : chasses d’eau, arrosage, etc.
A chaque toit, sa solution de végétalisation
La végétalisation est plus facile à mettre en œuvre sur un toit plat ou en légère pente, moins de 20° en général. Au-delà, c’est plus délicat. Des entreprises spécialisées proposent des techniques spécifiques de végétalisation pour des toits à 35° de pente au maximum.
La toiture végétalisée est composée :
- d’une structure portante, béton, acier ou bois : le matériau choisi doit avoir une résistance et une compression compatibles avec les surcharges prévues.
- Un système d’étanchéité : bâche ou film plastique qui empêche la pénétration des racines.
- Un système drainant pour écouler l’eau vers le réseau pluvial et une couche filtrante pour retenir la terre.
- Un substrat de différente épaisseur selon la pente du toit et le type de végétalisation voulu.
- Il existe différents procédés pour végétaliser une toiture.
- La végétalisation extensive. Elle utilise très peu de substrat, c’est-à-dire moins de 10 cm d’épaisseur. La plantation est serrée, basse et demande très peu d’entretien. Légère, cette végétalisation peut être mise en place sur tous les types de toiture (acier, bois ou béton) en rénovation ou en construction. Mais la pente ne doit pas dépasser 30°.
- La végétalisation semi-intensive. 10 et 30cm d’épaisseur de substrat et demande un entretien plus régulier. La pente du toit ne doit pas dépasser 30°. Ce système est aussi possible en rénovation.
- La végétalisation intensive. C’est un vrai jardin sur le toit ! A soigner régulièrement. Elle utilise beaucoup de substrat plus de 30cm d’épaisseur, sur une pente du toit qui ne doit pas dépasser 30°. On peut laisser le toit se végétaliser seul ou y planter certaines espèces. Elle est destinée à des constructions neuves en raison de la quantité importante de substrat nécessaire.
Le coût d’une toiture végétalisée
A titre indicatif, le coût est compris entre 35 et 165 euros par m2. La toiture végétalisée génère un surcoût au niveau de la construction : charge supplémentaire, étanchéité, plantations… Des dépenses compensées par les économies d’énergies générées.