L’augmentation du prix des énergies fossiles et les préoccupations environnementales ont remis au goût du jour ce mode de chauffage utilisé depuis des millénaires. Les systèmes de chauffage au bois utilisent différents types de combustibles, dont les performances et le prix varient.
Le bois, une énergie renouvelable…
La ressource bois se reconstitue rapidement contrairement aux énergies fossiles qui mettent plusieurs millions d’années à reformer leur stock.
…et écologique !
Lors de sa combustion, le bois ne fait que libérer dans l’air le dioxyde de carbone qu’il a absorbé durant sa croissance. Son impact est donc neutre sur l’effet de serre. À condition que l’équilibre entre le développement et le prélèvement sur la ressource globale soit respecté.
Le bois-bûches
C’est l’énergie bois la plus traditionnellement connue. Quelques conseils pour bien se chauffer au bois bûche :
• Choisir la bonne essence :
Les feuillus durs (chêne, hêtre, frêne, châtaignier, charme, noyer, fruitiers…) pour le chauffage domestique, à l’exception du châtaignier qui éclate en brûlant.
Les résineux et feuillus tendres (épicéa, sapin, pin, mélèze, peuplier…). Ils brûlent plus vite se et se dégradent rapidement s’ils sont mal stockés. Leur avantage est de monter rapidement en température, ils ont une m appréciés par les usagers des fours à bois.
• Eviter le bois humide :
la combustion d’un bois vert libère beaucoup de substances polluantes, il fournit environ 2 fois moins d’énergie qu’un bois séché, les appareils performants n’atteindront pas leur puissance nominale avec du bois frais et s’encrasseront plus vite.
Le prix ?
De 60 à 80 € la stère de bois de bonne qualité.
Les granulés ou pellets de bois
Ils sont fabriqués à partir de sciures séchées et compressées en de petits cylindres de quelques centimètres de longueur. Les granulés de bois ne contiennent a priori aucun additif. Toutefois, certains granulateurs ajoutent de l’amidon de maïs ou de la lignite pour un rendement supérieur.
Le chauffage domestique utilise le granulé premium haute performance. C’est l’un des combustibles bois le plus coûteux mais aussi celui qui a le pouvoir calorifique le plus élevé (grâce à une humidité sur brut inférieure à 10%). Il peut être utilisé par tout type d’installation bois. Il est conditionné en sac de 15 à 20 kg, en big bag, et peut être livré en vrac par camion souffleur.
Le prix ?
Aux alentours de 300 € la tonne, selon qu’ils soient livrés en sac, big-bag ou vrac.
Attention à la qualité des pellets
La marque « NF granulés biocombustibles » créée par l’AFNOR, certifie des caractéristiques précises comme la nature des matières premières utilisées, les dimensions, le pouvoir calorifique inférieur et l’humidité, le taux de cendres, etc. Autre norme qualitative, DIN Plus, une certification allemande, reconnue à l’échelle européenne, la plus exigeante à ce jour, en termes de densité de taux d’humidité et de pouvoir calorifique.
Le saviez-vous ?
La production française de granulés bois, ou pellets, poursuit un développement constant, de 345 000 tonnes produits en 2009, on est passé à 1,6 million de tonnes en 2019, selon les estimations du Syndicat National des producteurs de Granulés de Bois.
La production et la distribution de granulé sont bien réparties sur le territoire français. La France compte environ 60 producteurs et plus de 300 distributeurs de granulés.
C’est la garantie d’un approvisionnement local et constant et de prix stables, contrairement aux énergies fossiles.
Les granulés de bois affichent un bilan énergétique neutre. Notamment parce que l’énergie utilisée pour la production et la livraison est faible. Ainsi la production de 10 kWh de granulés nécessite 2 à 3 kWh d’énergie, dont 0,6 kWh n’est pas renouvelable (source : Planète granulés, déc.2009). Le bilan CO2 est donc théoriquement nul et les cendres peuvent amender la terre du jardin…
Les plaquettes de bois
Après le bois bûche, c’est l’énergie qui présente le plus faible coût à condition de limiter son transport à de courtes distances. Elles s’emploient dans les chaudières automatiques.
On obtient des plaquettes après le broyage de différentes sources de bois (forêt, bocage essentiellement). Elles se développent en milieu rural essentiellement car elles nécessitent une capacité de stockage importante. Livrées en vrac, elles doivent être stockées dans un local ou un silo étanche à l’eau et ventilé, qui ne sera pas rempli à plus de 70 à 80 % de son volume pour laisser circuler l’air.
Le prix ?
Aux alentours 97 € la tonne.
Comment reconnaître des plaquettes forestières de bonne qualité ?
Elles sentent le bois et ne présentent pas de taches d’humidité, elles sont légères et de couleur claire. Elles ont une granulométrie constante, sans trop de poussières et ne sont pas mélangées à des corps étrangers. Elles brûlent avec une flamme bleue. Source Ademe