« Comme on fait son lit, on se couche » dit l’adage. On est d’accord : des draps entortillés ou des taies mal ajustées peuvent nous gâcher une nuit. Mais il y a plus préoccupant : la présence dans nos lits de substances chimiques indésirables. Elles ont été injectées par les fabricants dans les couettes, draps, matelas, oreillers, etc. Sensées nous faciliter la vie et préserver notre santé en traitant les tissus et matériaux de nos literies, elles sont pourtant loin d’être anodines. Et d’autant plus difficiles à cerner que les composants des traitements ne sont pas affichés clairement.
Cocktail chimique à éviter dans sa literie
Les substances douteuses dans les literies sont les mêmes que celles débusquées dans nos canapés (voir notre dossier Choisir un canapé écologique), c’est-à-dire les fongicides, les insecticides, le formaldéhyde, utilisé pour permettre au textile de conserver sa forme et éviter les plis, le chrome, les retardateurs de flamme bromés, phosphore incorporé,composé perfluoré, triclosan, etc. Ils se nichent dans les matelas à ressorts ou en mousse polyuréthane, dans les couettes et les oreillers, placés là pour leurs propriétés (antibactériens, antiacariens, antiodeurs, antitaches, etc.). Pour choisir un matelas bio, consultez notre article approfondi sur les matelas bio en latex naturel, mousse écologique et laine. Si leur intérêt reste encore à prouver, leur innocuité aussi ! Ces substances contiennent des neurotoxiques, des cancérogènes, des mutagènes (entraînant des mutations génétiques), des perturbateurs endocriniens (perturbant la croissance, le système hormonal et la fécondité). Leur association représente un cocktail chimique nocif qui contribue notamment à l’apparition de pathologies respiratoires et des troubles du sommeil.Le linge de lit n’est pas épargné. Il peut contenir également des substances indésirables, certains colorants de dispersion (utilisés pour teindre les tissus synthétiques de linge de lit contenant du polyester et du polyamide), et autres traitements pour préserver la forme, les plis, etc.
Or le linge de lit est en contact direct avec d’importantes zones de notre peau pendant plusieurs heures d’affilée. La transpiration (on élimine par sudation environ 40 cl d’eau par nuit) accélère la migration vers notre peau.Premier réflexe : Lisez l’étiquette !
Même si les substances incriminées ne sont pas affichées, étudiez de près la composition des tissus et vérifiez les traitements affichés. Pour le linge de lit, privilégiez au maximum les matières naturelles (coton, lin, etc.) non traitées et mieux, celui qui affiche le label OEKO-TEX®. Ce dernier est apposé lorsque les textiles ont passé avec succès le contrôle :
- des substances réglementées et interdites par la loi (certains colorants cancérigènes, phtalates et métaux lourds tels que le nickel),
- les substances chimiques qui nocives pour la santé mais pour lesquelles il n’existe pas encore de réglementations légales (certains colorants de dispersion, allergènes, pesticides, composés organostanniques),
-
les paramètres de protection de la santé (pH doux pour la peau, bonne stabilité des couleurs).
- Une enquête menée par 60 Millions de consommateurs en 2012 : Des couettes imprégnées de substances toxiques
- Un spot qui pourrait troubler votre sommeil, désolée… Il fait partie de la série « Soyons branchés mais pas toxiques » qui vise à sensibiliser chacun aux risques liés aux substances et produits toxiques répandus dans notre environnement quotidien.
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